Marie-Claude Palassio

Marie-Claude Palassio
Courtier immobilier 514.815.8190

mardi 25 mai 2010

Promesse d'achat conditionnelle....l'éternel ''débat''



Vendre avant d'acheter, acheter avant de vendre, l'oeuf ou la poule... Tant de questions. Sujet maintes et maintes fois remanié de tous bords tous côtés. À mon tour d'aborder ce sujet, à ma façon.

D'entrée de jeu, j'affiche mes couleurs personnelles: je vous conseille FORTEMENT de ne pas faire de promesse d'achat, tant et aussi longtemps que votre propriété n'est pas officiellement vendue. Voici pourquoi:

  • Ceci risque de vous ''coûter cher'' à long terme, et ce à 2 niveaux. Niveau 1: si vous soumettez une promesse d'achat conditionnelle à la vente de votre propriété, votre offre est, à la base à moins 15 dans l'échelle de séduction envers le propriétaire de l'adresse convoitée. Réflexe immédiat du proprio, dans la plupart des cas: ''Ah bien si je dois attendre la vente de sa maison, ben il va payer pour!''. En effet, cette ''police d'assurance'' risque de vous coûter un certain pouvoir de négociation. Niveau 2: Si votre offre conditionnelle est acceptée, pensez-vous que vous serez aussi rusé lorsque vous recevrez vous-même une offre sur votre propriété, ou risquez-vous plutôt d'accepter un montant moindre que le montant originalement prévu...? Au jour 1 de la mise en marché de votre propriété, j'entends souvent ''J'accepte rien en bas de x!''. Au jours 45, après 15 visites, ce montant est souvent quelque peu différent! Encore une fois, l'aspect émotif de la vente revient!
  • L'achat d'une maison devrait être un événement heureux. Mettez-vous dans la situation suivante: votre maison est encore sur le marché, et votre promesse d'achat conditionnelle est acceptée, pour une période de 3 mois. Comment réagissez-vous? Sautez-vous de joie, ou commencez-vous à stresser à propos de votre propre vente...? Eh oui, les émotions reviennent encore

  • ''Mais Marie-Claude, j'ai trouvé la maison de mes rêves!". Croyez-moi sur ce point: lorsqu'on cherche activement une maison dans le BON secteur, on trouve. Ça ne sert à rien de s'amouracher d'une propriété. Je crois que j'ai déjà entendu Donald Trump (!) dire ceci: ''Never get into a deal you can't walk away from''. On peut rire du personnage, mais cette phrase m'est restée, et est plus que vraie en affaires selon moi.

Faites-vous une faveur: ayez ''le gros bout du bâton'' lors de vos négociations. Vous en serez 100 fois plus satisfaits lorsque votre courtier vous appellera pour vous annoncer que votre promesse d'achat est acceptée!

Au plaisir!

Marie-Claude Palassio, courtier immobilier
514.815.8190

vendredi 21 mai 2010

Ne vous contentez pas!




Pour cette entrée de blog, j'ai décidé de traiter d'un sujet qui revient à maintes et maintes reprises en immobilier: le choix du secteur souhaité.


En discutant avec plusieurs personnes à la recherche d'une nouvelle adresse, j'entends souvent la phrase suivante: ''Nous voudrions vraiment habiter à X, mais on va chercher dans Y plutôt...X est trop cher pour nous''.


Pour un paquet de raisons, je remarque que l'être humain est ainsi fait. On se contente, on fait avec, on se raisonne, on s'auto-convainc. Je suis d'avis que cette incroyable capacité d'adaptation n'est pas nécessairement le meilleur allié, côté immobilier. Je m'explique: une telle transaction aura un impact sur le reste de votre vie, que vous y restiez 6 mois ou 25 ans. D'où vient l'importance de ne JAMAIS se ''contenter'' d'un secteur autre que celui que l'on désire vraiment. Croyez-moi.


''Mais Marie-Claude, je n'ai pas les moyens de m'acheter une propriété où je veux vraiment habiter?''


Entre un bon courtier dans l'équation. Quelqu'un qui a pris le temps de vous poser les bonnes questions, et quelqu'un qui est en mesure d'effectuer les bonnes recherches dans le secteur désiré pourra être une véritable mine d'or pour vous.


Cette personne pourra vous guider sur les pistes suivantes:


- Déceler les ''bonnes affaires''. Un bon courtier passera votre secteur souhaité au peigne fin. Il surveillera les baisses de prix récentes, un changement de retribution au courtier collaborateur (signe de désir d'attirer les acheteurs......), une expiration de contrat de courtage prochaine....bref, il vous donnera certaines informations qui demandent certaines recherches de sa part. Aussi, ne croyez pas tout ce que vous entendez à propos de certains secteurs....vous pourriez être surpris.


- Établir vos besoins réels. Avez-vous vraiment besoin d'un condo de 1400 pieds carrés? Peut-être que 1000 pieds carrés dans le secteur souhaité pourrait très bien vous convenir? Si vous êtes à la recherche d'un projet, des propriétés ayant besoin d'amour pourraient être plus qu'avantageuses pour vous?


- Visiter, visiter, visiter. C'est en visitant des propriétés (de façon ciblée..sinon, c'est un peu comme chercher des bananes dans une quincaillerie, comme dirait l'autre) que l'on se rend réellement compte de ce que chaque dollar investi vous procurera en retour. C'est à ce moment que les pendules sont remises à l'heure. Parfois, on est agréablement surpris, parfois non. Le tout fait partie du jeu!


- Des références vers les bonnes ressources. Un bon courtier vous dirigera vers les bonnes ressources en matière de financement. Et, ces personnes pourront vous offrir des produits adaptées à vos besoins (RAP, financement sur plus que 25 ans, taux variable ou mixtes, etc).


Bref, je suis convaincue qu'il est préférable d'habiter dans le quartier réellement souhaité. Par exemple, si le Plateau est LA place où vous vous voyez vivre et que cette idée vous rend heureux, bien Rosemont ne ''fera pas la job'' comme on dit (et vice versa!).


Au plaisir!


Marie-Claude Palassio, courtier immobilier chez Horizon Montréal

514.815.8190

vendredi 14 mai 2010

''On a pas vraiment d'agent...on préfère appeler l'agent inscripteur; on va économiser''



Une rencontre avec un client cette semaine m'a fait réalisé à quel point il existe certains mythes entourant une transaction faite via 1 seul courtier, soit le courtier inscripteur. Selon cette croyance, de nombreuses économies pourraient être faites, car le courtier coupera surement dans sa retribution, puisqu'il est le seul intervenant dans la transaction?


Voici les raisons pour lesquelles je n'adhère pas à cette philisophie:


1) À la base, cet agent représentait son client, soit le vendeur

Lors de la signature d'un contrat de courtage et dans les semaines qui suivent, une relation de confiance se bâtie entre le courtier et le client. Souvent, le client partage les vraies raisons motivant la vente (séparation, difficultés financières, promotion, enfant à naître, mutation...). Et, souvent, le courtier possède, par le fait même, le chiffre souhaité en poche par son client. Arrive un acheteur qui n'est pas représenté. Il est ÉVIDENT que le courtier possède certaines informations qu'un autre agent n'aurait JAMAIS eues. En connaissant la nature humaine, ne pensez-vous pas qu'il fera tout en son pouvoir afin d'obtenir une promesse d'achat provenant de clients non représentés? Après tout, ceci signifie souvent le DOUBLE en terme de retribution espérées.


2) Une retribution moindre?

Il est certain que je ne peux parler pour tous les courtiers, mais, je doute FORTEMENT qu'un courtier accepte de couper sa retribution de moitié dans de telles circonstances. Sa logique: il devra négocier pour les 2 parties, donc ''2 fois plus de travail'' (j'ai entendu cette phrase maintes et maintes fois, croyez-moi).


3) Des conseils, des conseils, des conseils

Lorsque vous travaillez avec un courtier qui vous aide à trouver votre nouvelle adresse, il analysera certaines données pour vous. Par exemple, il vous dira si une baisse de prix a eu lieu pour une propriété donnée. Il vous dira depuis quand elle est sur le marché, il vous sortira de réels comparables. De plus, il connaît vos réels besoins. Dans le cas d'un agent inscripteur, je n'en suis pas aussi convaincue. Son but est de vendre CETTE propriété, et a un énorme élément de motivation pour le faire!


Bref, je crois fermement qu'il est de loin préférable de transiger avec un seul courtier, le VÔTRE!


Au plaisir!

vendredi 7 mai 2010

''Prendre un agent, c'est beaucoup trop cher!''



En cette deuxième entrée de blog, je voudrais traiter de la fameuse retribution au courtier. Tout d'abord, il est évident qu'il y a un éléphant dans la pièce: je suis courtier, donc il est évident que je vous recommanderai de faire affaire avec un professionel. Comme un coiffeur vous dirait qu'il est préférable de se faire couper les cheveux par un professionel. Par contre, je suis parfaitement consciente qu'il s'agit ici de milliers de dollars. Et, souvent, la perception des gens est qu'un agent n'a souvent aucune valeur ajoutée lors d'une transaction. Que ce service ne vaut rien. Voici donc quelques points qui décrivent un peu mieux mes pensées sur le sujet!


Vendre ou acheter une maison est une transaction émotionelle, qu'on veuille se l'admettre ou non


Prenons un exemple où votre propriété est en vente depuis quelques semaines sur un site où les propriétaires vendent eux-même leur maison. Vous voulez vendre parce que vous avez un nouveau projet en tête. Vous faites visiter votre propriété à des inconnus. Vous répondez à leurs questions. Vous répondez au téléphone; plus souvent qu'autrement, ce sont les agents qui vous appellent. Vous fixez des rendez-vous à ceux qui manifestent un intéret. Vous encaissez les commentaires négatifs des visiteurs qui tentent de faire baisser le prix pour toutes sortes de raisons. Bref, ce que j'essaie d'expliquer, c'est qu'il peut devenir difficile de gérer le cirque qui entoure souvent une vente par un particulier (j'aime dire les choses comme elles le sont!), surtout lorsque vous avez une prochaine étape en tête, et qu'elle dépend de la vente de votre propriété. Et, après, disons 2 mois, de ce cirque, je suis prête à gager que vous accepteriez une offre plus basse que le montant original que vous pensiez obtenir pour votre propriété, simplement ''pour en finir''. Négocier une offre est un art. Et, lorsqu'on est émotivement impliqué dans la transation, je suis persuadée que notre pouvoir de négotiation est loin d'être optimal.


L'aspect légal de cette transaction


Croyez-moi lorsque je vous dit ceci: si un problème survient entre les parties, vous serez trrrrrrès heureux d'avoir un agent. Admettons que votre acheteur perd son financement avant la date prévue de l'acte de vente, comment allez-vous gérer cette situation? Ou, si le vendeur de la propriété laquelle vous avez une promesse d'achat acceptée décide qu'il ne veut plus vendre? Quoi faire? Il est certain que toutes les transactions ne sont pas problématiques...mais il ne faudrait pas se mettre la tête dans le sable et prétendre qu'aucun pépin ne peut arriver.


Des conseils, des conseils, des conseils

Dans n'importe quelle conversation que j'entretiens, que ce soit avec des clients ou avec des amis, une chose est certaine: tout le monde se pose des questions autour de la vente ou l'achat d'une propriété. Que ce soit du premier acheteur qui se demande ''comment ça marche'', au vendeur averti qui en est à sa 15ième transaction, la constante reste la même. On se pose des questions, il n'y a rien de plus normal. Même les sites où les gens vendent leur maison par eux-mêmes offrent les services d'un courtier (!) afin de répondre à leurs questions. Mon conseil: posez-en des questions aux courtiers, avant de faire votre choix. Testez-les. Il serait effectivement bête d'utiliser les services de quelqu'un qui n'est pas en mesure de vous informer de façon exacte, et surtout, de façon rapide.


Parlons-en en chiffres


Dans la grande région de Montréal, les courtiers établieront leur taux de retribution entre 4% et 6%. Sujet souvent tabou d'ailleurs. Je préfère personnellement la transparence.


Donc, prenons une transaction à 300K. Prenons un taux à 5%. Admettons qu'il s'agit d'un achat. Ceci représente effectivement 15K (plus taxes!). Dans la majorité des cas, 2 agents se partageront ce montant, donc 7500$ à chacun si le partage se fait 50/50. À première vue, ça peut paraître beaucoup, je vous l'accorde. Par contre, votre courtier à sûrement investi plusieurs heures avec vous, afin de trouver LA propriété pour vous. Il a probablement fait ses devoirs, c'est à dire discuter avec les divers agents des propriétés qui vous intéressaient. Il a répondu à vos multiples questions en cours de route. Il vous a conseillé sur les propriétés, il a analysé les comparables (je parle ici d'une véritable analyse, et non pas seulement d'un simple envoi de listings vendus....). Et, finalement, il a NÉGOCIÉ pour vous. Il est là pour défendre VOS intérêts. Et, il est prêt à recommencer si cette transaction ne se concrétise pas.

Je crois fermement que tous ces services ont une valeur. Est-ce que certains courtiers tournent les coins ronds? Certainement. Comme dans n'importe quelle profession, certains s'y appliquent pendant que d'autres sont partis luncher. Je crois que pour réussir, un courtier doit comprendre l'importance de la transaction pour son client. Il se DOIT de comprendre qu'il ne s'agit pas ici d'un 5%, mais bien des 25 prochaines années de la vie de son client.



Au plaisir!

samedi 1 mai 2010

Qui suis-je?

Bienvenue sur mon nouveau blog intitulé Visite Libre!

Je m'appelle Marie-Claude Palassio, et je suis courtier chez Horizon Montréal. Après un baccalauréat à l'université McGill et plus de 10 ans dans le milieu de la consultation en ressources humaines, j'ai décidé de plonger dans un univers qui me fascine depuis longtemps: l'immobilier. Je me rappelle même que, lorsque j'étais toute petite, je pouvais passer des heures à regarder des fiches papier (!) de différentes propriétés qui avaient été données à mes parents lorsqu'ils magasinaient leur maison. C'est donc avec ce regard passionné que je toucherai à plusieurs sujets ayant trait à l'immobilier. Aussi, ma mission sera de dé-stéréotyper les croyances que les gens peuvent parfois avoir envers ce métier. Bref, je ferai de ce blog un lieu de partage et d'information pour n'importe qui s'intéressant à la location, l'achat et la vente de propriétés!

Au plaisir de discuter avec vous,

Marie-Claude

1er mai: nouvelle loi 73



C'est donc hier, 1er mai, qu'entre en vigueur cette ''nouvelle loi'' en matière de courtage immobilier. Plusieurs personnes dans mon entourage m'ont demandé ''Marie-Claude, c'est quoi au juste cette nouvelle loi???''. Eh bien, j'ai décidé de décrire ici pour vous quelques points pertinents.

La formation requise

Pour résumer les pensées de Michel Beauséjour, chef de la direction de la Fédération des chambres immobilières du Québec, il s'agit ici d'une tentative d'épuration de l'entrée des membres dans la profession. Fait sidérant: Seulement la moitié des 18 000 agents au Québec possèdent un diplôme de cinquième secondaire. Donc, selon cette nouvelle loi, les agents en devenir devront passer un examen plus long, plus détaillé, plus près de la réalité en terme de rédaction de formulaires et de contrats. Par contre, la formation en classe n'est plus obligatoire. Ceci explique donc pourquoi vous entendiez souvent certaines pubs de type ''Inscrivez-vous avant l'entrée e vigueur de la nouvelle loi!''... Je predis de nouvelles pubs du type ''Apprenez les éléments-clé afin de réussir avec succès l'examen de l'OACIQ'' d'ici quelques jours! J'ai personnellement bien hâte de voir si ces nouvelles mesures auront un impact réel ou non. Le tout me fait étrangement penser aux règles en place pour l'obtention d'un permis de conduire...Il y a quelques années, le cours pratique était obligatoire. Maintenant, il ne l'est plus. Est-ce que les gens conduisent mieux?


La retribution au courtier

Avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi, les gens négociaient avec leur courtier le taux total de retribution payable lors de la vente (ex: 5%). Par contre, vous n'aviez aucune idée du partage réel entre le courtier inscripteur et le courtier collaborateur, lors de la vente. Et, non, le partage n'était pas toujours 50-50. Donc, avec cette nouvelle loi, vous obtiendrez cette information. Je crois qu'il s'agit ici d'une excellente nouvelle pour le consommateur, point de vue transparence.

Aussi, il sera maintenant possible pour un courtier d'inscrire une propriété sur MLS, sans devoir s'occuper du réel travail de courtage (réelle mise en marché, publicité, coordination des visites, conseils, négotiations, etc). Personnellement, je pense qu'il s'agit d'une mesure contradictoire avec la supposée intention de rendre le travail d'un agent plus ''noble''. Iriez-vous voir le médecin uniquement pour faire prendre votre température, sans obtenir un bilan global de santé? De plus, la responsabilité du courtier demeure... même s'il n'a pas fourni le service pour lequel un litige (potentiel) a lieu. Donc, je crois que ceci ouvre la porte aux ''courtiers à rabais'', tels qu'il en existe déjà sur le marché. Je ne crois pas que la majorité des courtiers offrant présentement une gamme de services complets acceptent d'offrir ces ''services à la carte'' ainsi d'ailleurs.

Autres impacts ayant plus ou moins un réel impact sur la profession : changement du nom de l'ACAIQ pour l'OACIQ, le terme ''agent immobilier'' fait place à ''courtier'', les formulaires sont modifiés, etc... Pas une révolution selon moi à ce niveau là. Plutôt un repackaging.

À retenir donc: un processus d'entrée dans la profession plus ''rigoureux'' (ça reste à prouver), et une plus grande transparence.

N'hésitez pas à me poser des questions; ceci se veut également un lieu d'échange!

Prochain billet: ''C'est donc bien cher, prendre un agent!''.